Les Français sont de plus en plus nombreux à rejoindre les rangs des entrepreneurs chaque année. L’an dernier n’a pas fait exception, avec plus de 800 000 créations d’entreprises dans tout l’hexagone. La diversité des statuts et des modalités de création, de gestion et de fiscalité permettent à tous les projets et profils d’entreprises de trouver chaussure à leur pied. On vous explique les raisons d’un tel engouement, chiffres à l’appui !
En 2019, la création d’entreprise atteint des sommets !
Quelle évolution depuis l’an dernier ?
En 2018, pas moins de 691 300 nouvelles entreprises avaient déjà vu le jour, soit 100 000 créations de plus qu’en 2017.
En 2019, ce chiffre progresse encore avec une hausse de 18 % ! C’est la première fois que l’INSEE enregistre autant de créations d’entreprises en une seule année.
Parmi ces 815 257 nouvelles immatriculations :
- 25 % sont réalisées sous le statut de société (SAS, SARL, SASU etc.)
- 25 % sont des entreprises individuelles classiques (EI et EIRL)
- 50 % relèvent du régime de la micro-entreprise (également appelé « auto-entreprise »)
Sachant que la population française active est estimée à 30 millions de personnes, on peut donc considérer que plus d’1 actif français sur 37 s’est lancé dans l’aventure de l’entrepreneuriat pour la seule année 2019 !
Les formes de sociétés classiques continuent par ailleurs de séduire la moitié des entrepreneurs français, malgré le succès bien installé de la micro-entreprise. La micro-entreprise est, ne l’oublions-pas, une forme simplifiée du régime de l’entrepreneur individuel.
Société et entreprise individuelle : les secteurs qui attirent le plus
Entreprises individuelles (EI, EIRL)
Par rapport à 2018, certains secteurs ont enregistré plus de créations d’entreprises individuelles que d’autres :
- les arts, spectacles et activités récréatives (+ 43,3 % en 2019)
- l’industrie (+ 42,7 %)
- les activités de services administratifs et de soutien aux entreprises (+ 38,3 %).
À l’inverse, certains secteurs ont moins séduit les entrepreneurs en 2019 :
- l’enseignement, avec une chute de 23,3 % des nouvelles immatriculations par rapport à 2018
- l’information et la communication (- 9,7 %)
- les activités financières et d’assurance (- 3,9 %).
Sociétés (SAS, SARL, etc.)
En ce qui concerne les sociétés, le secteur des arts a enregistré moins de créations de sociétés qu’en 2018, avec une baisse (toute relative) de 0,8 % des immatriculations en 2019. C’est le seul domaine d’activité avec celui des « transports et entreposage » à avoir connu moins d’immatriculations qu’en 2018.
À l’inverse, les secteurs les plus attractifs pour les créateurs de société ont été :
- la « santé humaine et l’action sociale » (avec + 20,1 % de créations d’entreprises par rapport à 2018)
- les activités immobilières (avec + 18,6 %).
Selon l’étude du Global Entrepreneurship Monitor 2019, 19 % des Français pensent créer leur entreprise dans les 3 ans à venir. La tendance est à la hausse depuis des années, alors pourquoi l’entrepreneuriat bleu blanc rouge a-t-il autant le vent en poupe ?
?Bon à savoir : Selon OpinionWay, 46 % des Français de 18 à 34 ans envisagent de créer ou de reprendre une entreprise à court ou à moyen terme. La raison avancée par 1 sondé sur 2 étant que se mettre à son compte représente la voie royale vers plus d’autonomie.
Oui, la France est un pays qui favorise l’entrepreneuriat
De nombreux dispositifs et organismes facilitent la création d’entreprise en France.
Des frais de création moins élevés que chez certains voisins européens
Contrairement aux idées reçues, les frais de création et d’enregistrement d’une entreprise sont plus faibles en France que chez certains de nos voisins. S’il vous faut débourser en moyenne 650 € lors de l’enregistrement de vos statuts, sachez qu’en Italie et en Allemagne il vous en coûterait de 2 000 à 5 000 € !
Des soutiens financiers variés
De nombreuses aides financières sont également mises à disposition des Français qui souhaitent entreprendre. Des prêts d’honneur et des aides d’Etat peuvent ainsi soutenir les porteurs de projets qui répondent à certains critères. Par exemple, l’ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise) permet une exonération totale ou partielle de certaines cotisations sociales au lancement ou à la reprise d’une entreprise. De plus, les crédits accordés par la BPI France (Banque Publique d’Investissement) et les taux d’emprunt fixes pratiqués par la plupart des banques peuvent vous aider à lancer plus sereinement votre activité.
Une multitude d’aides à la création d’entreprises se déclinent également sous forme d’exonérations ou de financements proposés par certaines collectivités territoriales.
?Bon à savoir : Si vous manquez d’apports pour obtenir un prêt bancaire et financer votre création ou reprise d’entreprise, vous pouvez candidater pour un prêt d’honneur. Ce prêt à taux zéro, d’un montant de 2 000 à 100 000 €, ne nécessite aucune garantie personnelle. Vous vous engagez simplement « sur l’honneur » à rembourser le prêt dans un délai de 2 à 5 ans.
Initiative France et Réseau Entreprendre sont les deux réseaux nationaux ayant vocation à accorder ces prêts après examen par un comité d’agrément.
Des aides spécifiques aux demandeurs d’emploi
Pour finir, un demandeur d’emploi qui crée son entreprise peut continuer, sous certaines conditions, à bénéficier de ses Allocations de Retour à l’Emploi (ARE). Il vous faudra alors vous actualiser chaque mois en déclarant les revenus issus de votre nouvelle activité.
Par ailleurs, vous pouvez également transformer vos droits restants à l’ARE en une Aide à la Reprise ou à la Création d’une Entreprise, plus communément appelée ARCE. Plutôt que de recevoir des versements mensuels sous forme d’allocations, Pôle Emploi vous verse alors, sous certaines conditions et après étude de votre dossier, 45 % de vos droits restants. Un premier versement intervient donc lors de la création de votre activité mais il vous faudra attendre 6 mois pour recevoir le second. Recourir à l’ARCE pourra vous aider par exemple à étoffer le capital social de votre entreprise mais aussi à réaliser les premiers investissements nécessaires au début de votre activité.
Pour en savoir plus : les aides à la création d’entreprise.
Les entrepreneurs français peuvent se réjouir d’avoir battu le record du nombre de créations d’entreprises pour la troisième année consécutive. L’engouement pour l’entrepreneuriat et l’accès facilité à des dispositifs de soutien laissent penser que les chiffres 2020 seront encore meilleurs. Alors cette année, lancez-vous !
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