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Comment obtenir un prêt bancaire professionnel ? Nos 8 conseils clés

28-04-2022
4 minutes

Vous créez ou reprenez une entreprise et avez besoin de rassembler des fonds pour vous lancer en toute sérénité ? Vous êtes peut-être même déjà en activité et avez besoin d’investir pour passer à l’étape supérieure. Avez-vous pensé à contracter un prêt bancaire professionnel (crédit)? Similaire aux prêts accordés aux particuliers, différents critères doivent être réunis pour obtenir la confiance de votre banque, le meilleur taux et de bonnes conditions de remboursement. Nous les avons répertoriés pour vous sous la forme de 8 conseils clés.

Qu’est-ce que le prêt bancaire professionnel ? 

Le prêt bancaire professionnel (ou « prêt pro ») est une solution de financement dédiée aux professionnels ayant besoin de rassembler des fonds dans le cadre de la création, de la reprise ou du développement d’une entreprise, et ce peu importe son domaine d’activité et sa taille. Travailleur indépendant, TPE, PME ou encore grande entreprise… Que votre activité soit libérale, commerciale, artisanale, agricole et que vous exerciez en auto-entreprise, SASU, SARL ou encore SAS, le prêt professionnel vous concerne ! Ces fonds peuvent financer : 

  • Du matériel et des équipements nécessaires au déroulement de l’activité (véhicule, outils, ameublement, etc.) 

  • Des biens immobiliers tels qu’un local professionnel ou un local de stockage, que vous souhaitiez signer un contrat de bail (location) ou bien acheter le bien immobilier en question 

  • Un fonds de roulement pour sécuriser votre trésorerie d’entreprise, financer l’achat de nouvelles parts sociales / actions ou encore permettre une augmentation du capital social 

  • Les droits d’entrée dans une franchise, ou bien l’acquisition de logiciels, de licences ou de brevets. 

 Plus concrètement, le prêt professionnel est exclusivement réservé aux personnes morales (les sociétés) et aux personnes physiques exerçant une activité professionnelle en leur nom (les entreprises individuelles, dont les auto-entrepreneurs). À l’image d’un prêt classique pour particulier, un prêt ou crédit professionnel répond à plusieurs exigences et conditions, qu’il est possible de négocier, dont : 

  • Le montant nominal du prêt, c’est-à-dire la somme que vous souhaitez emprunter 

  • Les délais d’amortissement, qui correspondent à la durée (quelques mois à plusieurs années) qui vous est impartie pour rembourser totalement la somme empruntée et les intérêts 

  • Les modalités et conditions de remboursement qui définissent le crédit : est-il mensualisé ou annualisé ? Avez-vous besoin de mettre en place un différé de remboursement ? Pouvez-vous effectuer un remboursement anticipé ?  

  • Le taux d'intérêt, fixe ou variable, qui correspond à la rémunération que prélève la banque pour le service et le crédit fournis. 

Pour en savoir plus : le crédit professionnel pour financer votre entreprise 

 

Conseil numéro 1 : préparez un business plan détaillé 

Avant de vous rendre chez le banquier, il est important de préparer rigoureusement votre demande de prêt. Pour ce faire, il est vivement conseillé de rédiger un business plan ainsi qu’un prévisionnel financier : ils constitueront votre dossier de prêt. Ces documents pourront notamment comporter : 

  • Une présentation de votre projet et de vos équipes si vous vous lancez à plusieurs 

  • Une étude du marché sur lequel vous comptez vous implanter : quels sont les prix pratiqués dans votre secteur ? Qui sont vos concurrents ? Quelles sont les perspectives de développement pour votre entreprise ? 

  • Une présentation des stratégies commerciales et de communication que vous envisagez de mettre en place pour assurer votre succès : quels sont les atouts des produits ou services que vous souhaitez développer ? Comment comptez-vous vous faire connaître ? 

  • Un plan budgétaire des fonds que vous estimez nécessaires pour vous lancer 

Plus votre projet sera cohérent et abouti, plus votre banquier sera à même de vous faire confiance. Votre dossier est donc un élément incontournable à ne pas sous-estimer. 

 

Conseil numéro 2 : calculez précisément vos besoins de financement 

Vous vous en doutez : il n’est pas toujours facile d’estimer le montant nécessaire au lancement ou au développement d’une activité.  Pourtant, il ne faut surtout pas négliger cette étape : elle vous permettra d’emprunter la somme la plus adéquate à votre projet, et vous évitera ainsi de vous surendetter ou au contraire, de vous retrouver avec des fonds insuffisants pour le financement de votre entreprise. Pour arriver à une estimation la plus juste du budget nécessaire, vous devez prendre en compte à la fois : 

  • Les frais propres au lancement ou au développement de l’activité : il s’agit des frais de création d’entreprise, mais aussi les éventuels achats ou locations de matériel, de véhicules, de local commercial 

  • Les frais de fonctionnement de votre entreprise au quotidien : vous pouvez estimer le coût de vos futures charges énergétiques, du loyer d’un éventuel local commercial, des matières premières nécessaires à la production de vos produits et/ou services. 

Comparez ensuite ce budget prévisionnel avec les fonds dont vous disposez déjà. La différence entre les deux vous donnera ainsi la somme que vous avez besoin d’emprunter pour vous lancer. 

Enfin, pensez à apporter à votre banquier des documents concrets (devis, simulation financière, besoin en fonds de roulement) pour appuyer votre prévision de budget pour le crédit à venir. 

Bon à savoir

Si vos besoins en financement s’avèrent importants, ou tout simplement pour obtenir la meilleure offre possible, vous pouvez faire appel à un courtier en financement professionnel. Il vous aidera à consolider votre dossier de prêt et se chargera de dénicher pour vous le contrat bancaire le plus intéressant (montant du crédit, taux d’intérêt, durée de remboursement, assurance, etc.).

 

Conseil numéro 3 : précisez la répartition des financements demandés 

Une fois votre budget prévisionnel établi, il est important de préciser dans votre dossier à quels achats ou investissements spécifiques sera dédiée la somme demandée. Distinguez notamment : 

  • Le financement des biens durables, qui correspondent aux différents biens matériels (véhicules, outils, équipements, machines) nécessaires au fonctionnement de votre activité 

  • Les besoins en fonds de roulement, c’est-à-dire la somme nécessaire pour combler l’écart entre les dépenses et les recettes de l’entreprise 

Notez que les banques ont tendance à accorder plus facilement aux entreprises des prêts pour financer des biens durables plutôt que des besoins en fonds de roulement.

 

Conseil numéro 4 : constituez vous un apport financier minimal 

Avant d’accorder un prêt, les banques exigent que l’emprunteur dispose de fonds préalables et ne parte pas totalement de zéro. C’est un gage de sérieux et l’assurance que votre dossier est solide.  Ainsi, avant de demander un prêt bancaire professionnel, il vous faudra le plus souvent présenter un apport personnel minimal. Cela correspond à une somme d’argent dont vous disposez déjà pour financer votre projet. Généralement, la banque exige que son montant soit au moins égal à 20 % du montant total du crédit dont vous avez besoin pour lancer votre activité. Il est possible, dans certains cas, de solliciter un crédit sans apport personnel mais cela aura un impact direct sur votre dossier et les modalités du contrat : montant total plus faible, taux d’intérêt plus élevé, nécessité de souscrire une assurance plus onéreuse, engagement de votre patrimoine personnel en cas de défaut de paiement… À vous de peser le pour et le contre ! 

Bon à savoir

Pour compléter votre apport personnel et étoffer votre dossier de prêt, vous pouvez avoir recours à un apport en compte courant d’associé. Ce sont des prêts que s’accordent les associés de la société pour renforcer sa trésorerie (sans pour autant procéder à une augmentation de capital social). La banque prendra alors en compte cet apport supplémentaire.

Conseil numéro 5 : diversifiez vos sources de financement 

La banque sera particulièrement sensible au fait que votre projet soit déjà soutenu ou non par d’autres investisseurs. En effet, des sources de financement variées permettent de répartir le risque entre les différents investisseurs, ce qui rend votre projet plus attrayant et le risque moins important pour l’organisme de prêt. 

Pour diversifier vos sources de financement, vous pouvez utiliser de nombreuses solutions alternatives au prêt bancaire professionnel, telles que : 

  • La love money, c’est-à-dire les sommes que vous pouvez réunir auprès de vos proches qui croient en votre idée. 

  • Le financement participatif, ou crowdfunding, une solution de financement alternative qui consiste à recueillir des fonds auprès d’un large public en passant par des plateformes en ligne spécialisées 

  • Le microcrédit, prêt à faible montant pour les entrepreneurs et sociétés disposant de fonds limités. L’Association pour le droit à l’initiative entrepreneuriale (Adie) propose ainsi des plans de financement pouvant atteindre 20 000 € 

  • Les prêts à taux zéro et les prêts d’honneur: financés le plus souvent par des organismes publics tels qu’Initiative France ou encore le Réseau Entreprendre, ces alternatives au prêt bancaire classique vous permettent de bénéficier de conditions et de taux avantageux. Ils constituent un effet de levier important pour ensuite convaincre du sérieux de votre dossier.  

  • Les fonds d’investissement (et business angels). Ils désignent des organismes réunissant des actionnaires prêts à investir dans des entreprises naissantes. Vous pouvez retrouver la liste des fonds d’investissement français sur le site de l'Association des investisseurs pour la croissance. 

  • Les prêts interentreprises, qui sont des crédits accordés par d’autres entreprises. Aujourd’hui en France, seules les SARL et les SA peuvent être prêteuses. 

Conseil numéro 6 : préparez les garanties de votre entreprise 

Les organismes de crédit peuvent exiger des garanties pour s’assurer d’une solution dans le cas ou vous ne rembourseriez pas votre prêt dans les conditions établies. Ces garanties peuvent prendre la forme : 

  • D’une caution personnelle, c’est-à-dire une somme d’argent bloquée en attendant le remboursement du prêt. Cette caution peut être délivrée par vous ou par un tiers se portant garant si votre déclaration patrimoniale n’affiche pas une somme suffisante.  

  • D’une hypothèque (aussi appelé nantissement) sur un ou plusieurs de vos biens mobiliers ou immobiliers. En cas de défaut de remboursement du prêt, la banque peut ainsi saisir le ou les biens engagés. 

Le saviez-vous ?

Vous ne disposez pas de garants ou de biens à hypothéquer ? Il existe des organismes publics pouvant se porter garant pour vous. C’est le cas notamment de BPI France et de France Active.

Conseil numéro 7 : faites jouer la concurrence 

Pour obtenir un crédit intéressant, n’hésitez pas à présenter votre dossier de prêt à différentes enseignes bancaires afin de les mettre en concurrence. En tant qu’emprunteur, c’est ainsi que vous pourrez obtenir les meilleures conditions d’emprunt possibles.  

Prenez le temps de comparer les taux d’intérêt pratiqués, le montant de l’apport personnel exigé, les délais d’amortissement, les modalités de remboursement ainsi que les assurances proposées. Le but ? Opter pour la banque la plus offrante.  

Il est donc utile de consulter plusieurs banquiers et de multiplier les simulations en ligne afin d’avoir une meilleure idée de vos possibilités et choisir le prêt professionnel le plus adapté à votre situation, à votre entreprise et à votre projet de développement.  

Comme on l’écrivait plus haut, une bonne solution consiste également à faire appel aux conseils d’un courtier. Au-delà de faire finement jouer la concurrence grâce à sa connaissance du marché et ses talents de négociateur, le courtier apportera une garantie supplémentaire à votre dossier : s’il vous prend comme client, c’est qu’il a jugé que votre dossier est suffisamment solide pour y investir son temps et ses compétences. Cela fera mouche auprès des professionnels et des banques.

 

Conseil numéro 8 : préparez votre entretien avec le banquier 

Une fois votre dossier d’emprunteur fin prêt, voici le moment de rencontrer votre banquier afin de décrocher votre prêt professionnel et négocier ses conditions. Il s’agit d’un exercice particulier dont l’objectif principal est de convaincre la banque du sérieux et de la viabilité de votre projet. 

Pour cela, vous pouvez suivre ces quelques préconisations : 

  • Résumez votre business plan et votre prévisionnel financier de façon claire et concise, en vous appuyant sur un support visuel type PowerPoint pour aider votre interlocuteur à se projeter 

  • Adoptez une tenue soignée et professionnelle 

  • Soyez le plus transparent possible sur votre situation financière, les fonds propres dont vous disposez et les investisseurs que vous avez réunis afin de rassurer votre interlocuteur et lui donner la meilleure visibilité possible 

Le but ici est de vous démarquer : vous n’êtes pas le seul à effectuer une demande de prêt, il est important de ne rien négliger pour convaincre votre banquier.  

 

Vous avez maintenant toutes les clés en main pour décrocher un prêt bancaire professionnel ! L’obtention de ces fonds est très précieuse lorsque l’on se lance dans une telle aventure : mettez donc toutes les chances de votre côté ! Et si vous en êtes encore aux démarches de création et d’immatriculation de votre société, sachez que l’équipe d’experts de Simplitoo peut vous accompagner dans cette étape charnière. Rédaction des statuts, dépôt de capital social, publication de l’annonce légale, obtention de votre immatriculation et extrait Kbis… Vous pouvez confier tout ceci à des professionnels pour vous concentrer sur l’essentiel : la réalisation de votre projet entrepreneurial. 

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